BODYBUILDING: L'INSULINE ET LE DOPAGE

L'insuline et le dopage anabolisant

L'insuline est une hormone anabolisante, mais avec un défaut important : elle est anabolisante pour les muscles, mais aussi pour les cellules graisseuses (les adipocytes).

L'insuline est principalement une hormone de stockage qui va induire tout un ensemble de réactions se concluant par une augmentation de la quantité de nutriments dans les cellules. Cela induit une réponse osmotique, c'est à dire une augmentation du volume d'eau dans les cellules ainsi que de la quantité de nutriments intracellulaires. Plus d'eau dans la cellule implique une cellule plus grosse. Cela se traduit donc par un muscle qui va paraître plus gros, mais attention, cela ne signifie pas qu'il y a eu croissance musculaire.

La membrane cellulaire va s'épaissir pour accueillir cette réponse osmotique, due à une augmentation de l'IGF-1 et de la MGF (mechanical growth factor), permettant l'anabolisme, malheureusement l'insuline est anabolique pour toutes les cellules, et pour les adipocytes également (les cellules graisseuses).

Il n'est pas étonnant que certains bodybuilders utilisant le dopage à l'insuline ait pris beaucoup de gras, l'insuline étant l'hormone de stockage du corps, en effet les personnes étant prédisposées à faire du gras ont vu leurs adipocytes subir un anabolisme plus important que leurs muscles, sans compter les effets secondaires accompagnés de ce type de dopage (diabète, problèmes cardiovasculaires...).

C'est également le cas si la prise de masse n'est pas bien gérée et est trop calorique. Hé oui, même pendant une prise de masse, il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, sauf si votre objectif est de prendre du gras et non de prendre du muscle. Quand on souhaite prendre du muscle, et même pendant la prise de masse, il faut faire attention à son alimentation.

De plus il ne faut pas oublier que les androgènes peuvent s'aromatiser (se transformer en œstrogènes), les enzymes responsables de ce phénomène sont produites en parties par les tissus graisseux, l'
œstrogène est également très anabolique pour les tissus graisseux et responsable des caractères sexuels féminins, ce qui n'est pas une bonne chose si l'on veut prendre du muscle et rester sec.

Insuline, énergie et dopage

Résumé des sources d'énergie du corps et informations sur le rôle anabolisant de l'insuline, qui favorise la croissance musculaire, que ce soit via du dopage, ou via l'alimentation.

L'insuline permet en présence de suffisamment d'acides aminés de les faire entrer dans le muscle, et va également augmenter la capacité de stockage du glycogène en affectant l'enzyme régulant le taux de stockage du glycogène.

Il faut donc noter quatre points :
- le muscle est composé de protéines et d'eau,
- l'ATP est l'énergie de secours utilisée par le corps pour construire et réparer les cellules, et pour la contraction musculaire,
- le glucose est la source principale de l'ATP et est la source énergétique préférée du cerveau,
- un excès de glucose dans le sang résulte en un remplissage des adipocytes.

Lors d'une injection d'insuline (dopage à l'insuline) le but va être d'ingérer beaucoup de protéines et très peu de glucides, ainsi le corps utilise, pour produire son énergie, la néoglucogénèse, en l'absence de glucose les adipocytes ne se rempliront pas excessivement (mais se rempliront si le total calorique dépasse le besoin calorique), ce qui va pousser le corps à apporter de nombreux acides aminés aux muscles. Ce protocole est appliqué après une déplétion du glycogène.

Il est bon de noter que l'insuline est également un inhibiteur de SHBG (sex hormone binding globulin), les hormones sexuelles comme la testostérone sont inactives lorsqu'elles sont liées par la SHBG, il y a donc une synergie entre les stéroïdes et l'insuline.

Cependant les oestrogènes sont aussi liés à la SHBG, leur évacuation rapide du sang se traduit par une hausse de la production de GH, et donc d'IGF-1, effet amplifié par l'absence de glucose. Un taux élevé de GH combiné à un taux élevé d'insuline induit une forte sécrétion d'IGF-1, mais induit aussi des effets secondaires.

Cependant il semblerait que l'insuline à dose supra naturelle (une grande dose d'insuline en peu de temps) ait en fait pour effet de se fixer aux récepteurs d'IGF-1, qui va donc entrainer un anabolisme supplémentaire en présence d'acides aminés. Ce n'est donc pas la réponse osmotique qui est dans ce cas la responsable de l'anabolisme supplémentaire, des doses naturelles d'insuline ingérées grâce à l'alimentation sont suffisantes pour produire une réaction osmotique suffisante.


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